Hello, c’est Simon ! 👋

📃 Résumé

Depuis quelques jours, les marchés prennent une claque. Une vraie.
Un seul mot est désormais sur les lèvres de la finance mondiale : tariffs.

• Trump a t’il un plan stratégique bien rodé ?

• Pourquoi les marchés paniquent-ils autant ?

• Sommes-nous à l’aube d’un bouleversement économique ? 

Nous allons décrypter tout ça ensemble.

T’es bien accroché ? Alors c’est parti 👇

💡 3 minutes pour comprendre

Le contexte 📜

C’est simple : le S&P 500 a perdu 17,5% depuis ses plus hauts de février.

En seulement 2 séances, l’indice a essuyé une perte de plus de 9 %.

📊 -4 % : jeudi 3 avril
📊 -6 % : vendredi 4 avril

Pour retrouver une telle séquence baissière, il faut remonter à mars 2020 (crise COVID) et novembre 2008 (crise des Subprimes).

En quelques semaines, le sentiment est passé de l’euphorie à la panique.

En cause ? Le retour des “tariffs” (droits de douane) de Trump.

🛠️ C’est quoi les “tariffs” ?

Les tariffs sont des taxes appliquées aux produits importés.

Leur but ? Rendre les produits étrangers plus chers pour inciter à consommer local.

Prenons un exemple :

Coût hypothétique d’une chaise avant les tariffs :

• Chaise importée d’Indonésie : 30 € → Grâce à une main-d'œuvre bon marché et une logistique optimisée.

• Chaise fabriquée aux États-Unis : 40 € → Coûts de production plus élevés.

Après l’instauration des tariffs de 40 %

• Chaise importée d’Indonésie : 30 € + 40 % = 42 €

• Chaise fabriquée aux États-Unis : 40 €

👉 D’un coup, la chaise locale devient plus compétitive.

C’est l’objectif d’un tarif douanier : rééquilibrer les prix pour que la production locale puisse rivaliser.

Mais attention :
Ce n’est pas magique. Quelqu’un paie la différence… Et bien souvent, c’est le consommateur.

1️⃣ Problème n°1 : Le consommateur paie plus cher.

Quand les produits importés deviennent plus chers à cause des tarifs douaniers, c’est le portefeuille du consommateur qui est touché.

Pour certains foyers, cela signifie remettre à plus tard un achat, ou choisir une alternative de moindre qualité.

👉 Résultat ? La consommation ralentit.

Et quand la consommation ralentit… l’économie aussi.

2️⃣ Problème n°2 : Relocaliser n’est pas si simple

Relocaliser une industrie, ce n’est pas appuyer sur un bouton :
👉 Il faut des machines, des matériaux, des compétences, des sous-traitants, du personnel formé… et surtout du temps.

Une voiture « made in USA » comme la Ford F-150 contient en réalité des centaines de pièces importées : pneus de Corée, alternateur du Mexique, freins du Canada...

Avec les tariffs de Trump, toutes ces pièces deviennent plus chères.

Résultat :
Les coûts explosent, la production ralentit, les chaînes logistiques se grippent.

(Et encore, on parle ici d’une industrie mature, bien structurée.)

Relocaliser d’un coup toute une économie ?
👉 C’est un défi logistique, humain et industriel immense.

Une usine ne pousse pas en 6 mois. Une industrie, encore moins.

3️⃣ Problème n°3 : Les USA ne sont pas seuls au monde

Imposer des tarifs douaniers, c’est aussi prendre le risque de représailles commerciales. Et elles ne se font pas attendre : la Chine a déjà réagi avec des droits de douane de 34 % sur tous les produits importés des USA.

Autrement dit, ce que les États-Unis gagnent en protégeant leur marché intérieur, ils peuvent le perdre en exportant moins. Car si leurs produits deviennent plus chers à l’international, ils deviennent aussi moins compétitifs.

Et ce n’est pas tout : cette logique de riposte pourrait se généraliser. L’Europe, l’Asie, d’autres pays pourraient suivre.

👉 Résultat ? Un monde plus fragmenté, moins de commerce global… et donc moins de croissance pour tous, y compris les États-Unis.

Trump semble parfois oublier cette réalité : les USA ne vendent pas qu’aux USA.

🎯 Pourquoi Trump fait-il ça ?

Officiellement, on l’a dit : pour relocaliser l’industrie, créer des emplois et renforcer l’indépendance économique.

Mais entre les lignes, on peut y voir une stratégie plus fine :
faire pression sur la Fed pour baisser les taux.

💬 Le 5 avril, Trump a même posté : « Jerome Powell devrait baisser les taux MAINTENANT, ce serait le moment parfait. »

L’idée est simple : en réduisant les échanges internationaux, la croissance ralentit. Si la croissance ralentit trop, la Fed pourrait être contrainte d’intervenir… en baissant ses taux.

Pourquoi cette obsession ?

Parce qu’aux États-Unis comme ailleurs, l’économie fonctionne à crédit : ménages, entreprises, États… tout le monde est endetté.

Et dans un monde où les taux sont élevés, cette dette devient de plus en plus difficile à rembourser. Une baisse des taux, c’est un peu comme desserrer la ceinture : on retrouve un peu de souffle.

😨 Les marchés ont-ils raison de paniquer ?

Encore une fois : tout est lié.

• ↓ Moins de commerce = moins de croissance mondiale.

• ↓ Moins de croissance = profits en baisse.

• ↓ Profits en baisse = baisse des valorisations.

C’est une potentielle spirale récessionniste.

Et dans un marché où les valorisations étaient déjà tendues, il suffisait d’une étincelle pour les faire vaciller.

J’en parlais d’ailleurs dans ma dernière Newsletter sur la concentration des marchés : à retrouver ici.

🤔 Et maintenant, que va t-il se passer ?

Scénario 1 : Trump fait marche arrière.

Aussi vite qu’il a lancé ses tariffs, il pourrait les suspendre. Car derrière ses airs de bulldozer, Trump reste un politique. S’il perçoit que la défiance du peuple monte, il pourrait changer de ton.

Scénario 2 : Il tient bon.

Les tariffs restent en place, la Fed est mise sous tension. L’incertitude s’installe, les entreprises adaptent leurs plans, les échanges ralentissent. On entre dans un cycle délicat pour les marchés.

Scénario 3 : Épreuve de force globale.

Si les réponses se multiplient (Chine, Europe...), le risque d’une crise commerciale devient réel. Moins d’échanges, plus de tensions, et une croissance mondiale qui s’effrite.

🛍️ “C’est les soldes !” Vraiment ?

Honnêtement… j’ai toujours eu un peu de mal avec cette phrase.

Je l’entends partout, à chaque baisse de marché. Comme si une baisse temporaire équivalait automatiquement à une bonne affaire. Mais attention à ne pas la répéter par réflexe.

D’abord, cette logique tient surtout pour les ETF bien diversifiés, qui se renouvellent automatiquement, suivent la croissance globale et finissent (historiquement) par rebondir.

Mais ce raisonnement ne vaut pas forcément pour les actions individuelles.

Une entreprise peut très bien ne jamais se relever. Ce n’est pas parce qu’une action a perdu 40 % qu’elle est bon marché. Parfois… elle ne valait pas plus.

Ensuite, n’oublions pas que le contexte mondial change. Les tarifs douaniers, la fragmentation géopolitique, la montée de l’IA, la guerre technologique entre grandes puissances… tout ça pourrait annoncer un nouvel ordre économique, avec potentiellement plusieurs années plus compliquées sur les marchés.

Est-ce qu’on entre dans une période de soldes prolongées ? Peut-être. 
Est-ce qu’on rebondit dès demain ? C’est possible aussi.

👉 Ce qui compte : garder un esprit critique, de ne pas s’emballer ni sombrer dans le pessimisme.

De mon côté, je reste long terme. Et effectivement, certains indicateurs comme le VIX me laissent penser que nous entrons peut-être dans une zone de survente.

📍 Une situation de survente ?

L’indice de volatilité VIX (l'indice de la peur) dépasse 45.

Ça n'était pas arrivé depuis :
↳ Mars 2020 (crise Covid)
↳ Octobre 2008 (crise des subprimes).

Ça veut dire quoi concrètement ?

Un VIX élevé montre une très forte volatilité :
↳ Les investisseurs paniquent,
↳ Vendent massivement leurs actifs risqués
↳ Et créent une situation de survente.

Historiquement, ces périodes de panique correspondent à de bons points d'entrée à long terme.

🔴 Mais ! Et j’insiste sur le MAIS ici. Un VIX haut ne garantit pas un point bas immédiat.

Nous pourrions rester dans l'incertitude pendant plusieurs mois voire années. Et dans ce cas, les soldes dureraient plus que quelques jours.

👉 Seul l’avenir nous donnera la réponse.

🕵️ Mon avis  

Trump est un négociateur à l’ancienne. Il commence fort, il menace, puis il ajuste selon les réactions. Il peut revenir en arrière aussi vite qu’il a tapé du poing sur la table car il reste un homme politique.

S’il sent que la bourse s’effondre et que la confiance des Américains s’érode, je pense qu’il changera de cap. N’oublions pas : pour beaucoup de ménages américains, la bourse est la seule “assurance retraite”. Trump le sait.

Mais soyons honnête : il reste un personnage imprévisible. Après l’avoir vu lancé sa propre cryptomonnaie “TRUMP”, je me dis aussi que tout est possible.

Quelle que soit la suite, je garde pleinement confiance dans le long terme.

En réalisant un zoom arrière, sur 15, 20 ou 30 ans, les crises deviennent de simples creux sur un long chemin haussier. Ce sont souvent les moments qui offrent les meilleures fenêtres d’entrée pour les investisseurs patients.

L’histoire boursière est claire : ceux qui restent investis finissent par en récolter les fruits. Chaque crise, chaque choc, chaque turbulence a un jour été suivie d’un rebond.

👉 N’oubliez pas : en bourse, 90% de votre performance se jouera sur vos émotions.

Conclusion 🔰 

Les marchés n’avaient qu’en partie intégré l’impact des tariffs. Moi le premier, je pensais à un bluff.

Mais Trump l’a fait. Il lance sa politique, pour de vrai.

Si ces tariffs restent en place, l’impact pourrait être massif : hausse des coûts, marges compressées, chaînes logistiques à revoir, stratégies à repenser…

Mais même dans l’incertitude, une chose ne change pas : à long terme, les marchés récompensent la patience. Chaque crise passée semblait insurmontable sur le moment. Pourtant, elles ont toutes fini par devenir des opportunités.

📊 Rester exposé intelligemment. Ne pas réagir à chaud. Et se rappeler pourquoi on investit.

Voici les secrets du succès.

👑 Le mot du pro

⭐ Pépite Hebdo

Pour creuser le sujet du jour, je vous recommande cette vidéo du Wall Street Journal. Elle montre, à travers l’exemple d’un pick-up Ford F-150 (pris en exemple plus haut), comment les tarifs douaniers peuvent perturber toute une chaîne de production.

En 8 minutes, on comprend mieux pourquoi une voiture « made in USA » dépend en réalité de fournisseurs répartis dans plus de 20 pays.

Bon visionnage et à bientôt !

(Comme toujours on n’oublie pas que ce contenu est uniquement à but éducatif ! Je ne donne pas de conseils en investissement ❌)